62 - Bourreaux et victimes
Le monde d’ici n’est pas la réalité du reste de la création. Les choses se font et se défont au rythme des perturbations de votre humanité. Vous êtes les révélateurs de l’énergie de votre monde. Votre âme est pure, mais vous, vous êtes perturbés.
En tant que bourreau, pourquoi avez-vous fait cela, ou pourquoi faites-vous toujours cela ? En tant que victimes, pourquoi subissez-vous ces violences? Vous n’avez pas de réponses puisque vous n’êtes pas vraiment libres de vos choix, dans le sens absolu de ce terme. Il y a tant de souffrances et tant de peines sur votre Terre. Chaque douleur vécue par l’un est générée par l’autre. Bourreaux et victimes ne sont que les exutoires d’une énergie perturbée par votre séparation d’avec le Un. Que savez-vous des souffrances supportées par la personne devenue bourreau ?
Le Divin n’est pas à l’image de vos critères sociaux. N’attendez pas de Lui de jugement moral à l’égard du malfaiteur : celui qui fait du mal à l’autre. Son regard est plein d’Amour et de compréhension - sur ce qu’il est aujourd’hui et sur ce qu’il pourra devenir. L’équilibre des mondes est déjà une réalité dans le Parfait. Chaque souffrance, chaque douleur vous fait grandir dans l’abnégation de votre ego. Vos guerres sont épouvantables et pourtant elles sont un tel vecteur d’évolution pour vous ; comme un passage obligé pour vous révéler votre spiritualité : c’est-à-dire la partie la plus subtile de votre être.
Il sera un temps futur où ce monde n’aura plus besoin de peines et de souffrances pour évoluer. Mais vous êtes, pour la plupart d’entre vous, à des niveaux de conscience proche d’un animal, qui se laisse envahir par ses peurs et son instinct de survie. Il est donc logique de vous voir vous comporter comme tel. Prenez de la hauteur. Sortez de votre jugement entre le bien et le mal, en comprenant que votre ordre social n’est pas l’ordre divin. Que l’équilibre de votre planète passera d’abord par votre évolution individuelle. L’enfant naît dans la douleur et le vieillard passe, souvent, par la même souffrance. Deux passages obligés pour faire évoluer votre niveau de conscience dans cette expérience.
Ne regardez plus votre monde par le trou exigu d’une serrure. Regarde-le en ouvrant grand la porte et vous découvrirez un espace plus vaste et plus complet. Alors, il vous sera donné de comprendre les arcanes de votre fonctionnement et la nécessité de quitter vos jugements étroits sur le bourreau et la victime.
Avez-vous suffisamment de recul pour appréhender l’ensemble de son fonctionnement ? Sûrement pas. Alors, traitez le bourreau et la victime comme le Divin les voit, avec le filtre de l’Amour juste. La violence de votre monde n’est que l’expression de vos déséquilibres individuels. Travaillez à retrouver l’harmonie de votre cœur et ces forces maléfiques s’apaiseront naturellement.
Souvenez-vous que les violences sociales d’aujourd’hui ont été générées par vos troubles d’hier. Nuls moyens immédiats pour faire cesser la tempête, nulles forces possibles pour stopper l’ouragan activé par vos déséquilibres passés. Le calme reviendra par la douceur de vos cœurs, qui engendreront progressivement la paix sur Terre. Vous êtes les auteurs, les géniteurs de la stabilité du futur. Alors, ne pleurez pas les souffrances d’aujourd’hui. Ne jugez pas les crimes actuels. Travaillez à l’apaisement du monde et la vague se calmera d’elle-même. Vous possédez en vous un pouvoir de paix et de résurrection que vous ne soupçonnez pas. Vous avez le pouvoir de changer votre humanité.
Allez en paix, sans plus jamais juger l’autre, ni bourreau ni victime. Seulement cette grande compréhension douce et paisible de l’être vivant, qui vous conduira à la perception fine et subtile de la réalité de la création. La paix de votre cœur construira la paix du monde et la paix du monde apaisera tous les cœurs. Prenez conscience de ces mots, de votre capacité à changer votre entourage et même au-delà, par la seule force de votre pensée positive.
… silence …
Soyez prudents, aussi, dans vos paroles, car les mots peuvent avoir la force d’un tsunami, ou la douceur de l’air d’un soir d’été. Chaque mot que vous émettez possède une énergie qui impacte votre entourage. Que dites-vous ? Comment le dites-vous ? Interrogez-vous sur votre état émotionnel avant de parler. Apaisez votre cœur et vos mots seront justes. Que vos paroles soient empreintes de cette douceur et de cette compréhension de vos semblables.
Votre humanité n’est que l’embryon de ce qu’elle pourra devenir. Attachez-vous à faire grandir cette paix nécessaire à son existence. “ La balle est dans votre camp ”, comme vous dites. Vous êtes libres de le faire ou de ne pas le faire. Le reste de la création vous observe et espère, pour vous, dans le calme de la Conscience universelle. Nous sommes à votre service. Demandez… Merci.