169 - Chacune de vos respirations est un cycle parmi les cycles
Le feu crépite dans l’âtre et votre cœur se réchauffe. La vue des flammes apaise vos tourments. Une sorte de paradoxe où la braise vous conduit à la douceur.
Avec la conscience de votre spiritualité, vos schémas anciens pourront se déstructurer pour laisser place à tous les possibles. Ressentir, dans l’intimité de votre for intérieur, que vos excès d’habitudes vous réduisent à l’apparence d’une marionnette, où le manipulateur qui vous agite n’est autre que votre ego. Sans celui-ci un espace se libère. Vous ne savez pas encore ce qu’il adviendra, mais vous pressentez que ces changements seront bénéfiques. Dans cet état d’ouverture, des liens inconnus se tissent avec votre environnement, d’autres avec vos pensées et d’autres encore avec cette partie profonde de vous-mêmes que vous ne pouvez que supposer. Si vous acceptiez de quitter votre notion du temps et vos dépendances matérielles, se dessineraient, dans ce nouvel espace de conscience, des potentialités infinies. Tout est envisageable si l’esprit créateur est libre de générer des pensées positives, exemptes de peurs.
Comment décrire le merveilleux avec des mots ordinaires?
Comment ressentir le subtil avec des phrases logiques et rationnelles?
Comment percevoir des sentiments infiniment délicats avec un esprit embué de convictions rigides, engendrées par vos angoisses. Laissez aller votre cerveau comme il vit dans vos rêves, ouvert, disponible, inventif et curieux. Alors, vous découvrirez l’insoupçonnable.
Vous faites partie d’un plan où vous êtes chacun, et, en même temps collectivement, les maillons de chaînes de vie infiniment riches qui interagissent ensemble, ou se brisent par votre liberté mal exprimée, pour se recomposer autrement à l’infini.
Il vous est nécessaire de changer de paradigmes de vie, de vous ouvrir à la brise légère de tous les possibles. D’accepter de ne plus contrôler votre vie, pour l’assumer pleinement au gré des opportunités qui vous seront proposées.
Chaque souffle de vie qui nait et meurt participe de cet ensemble indescriptible à votre compréhension. Il vous suffit simplement de l’accepter et de vous ouvrir à ces nouvelles perceptions, comme des enfants qui découvrent la vie, comme des chercheurs d’Amour qui expérimentent leur incarnation dense pour redécouvrir progressivement leur Lumière primordiale.
Ne vous lassez jamais de chercher. Le parcours ne conduit pas au but, il en est l’essence.
… silence …
Le souffle de vie ne cesse jamais. Tout est mouvances et transformations. Même dans l’immobilité de votre corps, vous ressentirez l’énergie de vie circuler en vous. Votre souffle est mouvements. Il peut devenir un support pour vos méditations. Il est le canal qui vous relie au Divin. Chacune de vos respirations est un cycle parmi les cycles. Elle active en vous le principe même de la Création qui se perpétue par votre souffle.
Votre conscience du souffle vous en fera mesurer toute sa valeur. Il est l’activation du feu qui décuple vos forces, l’incandescence divine qui brûle les lourdeurs de votre passé, et, en même temps, cette légèreté qui vous permet de découvrir l’infini, au-delà des limites naturelles de votre corps.
Vous naissez en inspirant et vous rendrez, un jour, votre dernier souffle. Aurez-vous conscience, à ce moment-là, de restituer à la vie ce qu’elle vous avait prêté jadis pour assurer votre mission? Votre souffle ne vous appartient pas. Il vous est offert pour contribuer à l’effort collectif de votre Humanité et à celui des mondes qui partagent votre entourage. Vos respirations sont l’expression de l’énergie divine qui vous stimule dans cette dynamique.
En rendant votre dernier souffle, vous le restituerez à l’Amour, pour vous envoler vers d’autres horizons. Là-bas, ce souffle divin vous portera vers d’autres expériences. D’autres souffles encore vous seront offerts pour découvrir la vraie vie. Votre conscience, accompagnée par votre âme, y cheminera librement. Le mouvement est inéluctable et bénéfique.
Le feu dans l’âtre ne serait pas aussi attractif à contempler s’il n’était qu’une image fixe et monotone. Ce feu s’éveille progressivement, puis chauffe et crépite de vie, pour s’éteindre doucement au petit matin. C’est le cycle de la Création. Merci.