La douleur morale est un pus de l’esprit, qu’il est bon d’évacuer pour ne pas tomber dans le gouffre du désespoir. Cette souffrance vous appartient. Elle a un but, une fonction. Vous devez la reconnaître pour la dépasser, l’expérimenter progressivement pour vous en libérer. La douleur morale n’est pas une fatalité, mais un outil de progression vers une conscience plus grande. Accueillez-la comme telle. Elle n’est pas une punition, mais une des conséquences de vos expériences passées, et de cette vie aussi. Si vous ne la résolvez pas maintenant, elle sera toujours là, jusqu’à être libérée, puisque vous l’avez choisie librement avant de vous incarner.

Ne vous nourrissez pas de cette souffrance, elle n’est pas une raison d’être. C’est une énergie néfaste qui vous engloutirait jusqu’au néant. Dites, à chaque fois que vous le pouvez, la charge de votre cœur, sans y mettre de méchanceté, de haine ni de vengeance. Votre douleur ne vous justifie pas aux yeux de votre entourage, pour le faire souffrir à son tour. L’autre n’est pas un exutoire, mais un être qui vous écoute - s’il est en mesure de le faire.

Alimentez plutôt votre cœur du pardon qui stoppe l’hémorragie de la violence et cicatrise la douleur. Prenez-la dans vos bras, comme vous prendriez un petit enfant pour le consoler par votre tendresse.

Savez-vous vraiment qui est responsable de votre souffrance ? Ne cherchez pas à savoir. Même si vous pensez en avoir une idée, trop de paramètres sont en jeu pour que vous soyez dans le juste. Libérez-vous de ce poids et vous serez sauvés. Lâchez votre douleur, sans la nourrir, sans vous en satisfaire. Elle n’est pas une raison de vivre. C’est un gouffre qui vous détruirait.

Le temps présent est si beau à vivre, quand il est libéré des charges du passé. Votre futur s’appuiera sur la force et la qualité de vos moments présents successifs. Comment pourriez-vous vivre le beau demain, s’il se fonde sur vos douleurs passées non résolues? L’avenir est ici et dans d’autres mondes. Continuez à le bâtir, comme au début de cette vie. Chaque jour est un début. Chaque instant est une marche à gravir le plus légèrement possible. Rien n’est fini, rien n’est perdu, ni définitif. Il vous reste encore tout à faire.

Soyez dans l’ouverture, quand la souffrance renferme.

Soyez dans l’accueil, quand votre mal vous ronge.

Ouvrez votre cœur à l’Amour, quand il se rabougrit de haine.

Laissez-le battre à la volée, quand la douleur l’enserre.

Accueillez la vie, en remerciant d’avoir, enfin, l’opportunité de vous soulager aujourd’hui de ce poids. Il se transcendera par l’Amour.

Soyez bénis. Vous vous libérerez avec chaque instant vécu pleinement en conscience. Avancez sur votre chemin. Fleurissez les côtés de mille fleurs d’Amour qui vous aideront à progresser. L’espoir d’une autre vie vous fera gambader comme un petit enfant au printemps. Laissez votre cœur s’épancher. Laissez-vous pleurer d’abandon, sans maîtriser votre corps ni votre esprit. Soulagez-vous de cette peine, elle n’est plus vôtre. Elle sera guérie par l’Amour. Vous êtes aimés, toujours soutenus. Alors, laissez-vous bercer tendrement dans la douceur du pardon. Merci.